Emmanuel Morucci

Pour une Ukraine libre et européenne

Ambiance émouvante au moment où le président Zelensky a pris la parole au Parlement européen en visioconférence.
 Son discours est celui d’un homme politique debout faisant face à son ennemi mais aussi capable de demander de l’aide. Il émanait de lui dignité, humilité et force. Il a exhorté l’Union européenne à ne pas laisser tomber son pays agressé par l’armée russe. Il a aussi, et c’est important de le souligner, tant dans les faits que symboliquement, renouvelé sa demande d’adhésion à l’Union européenne. Il avait signé le document officiel devant ses réseaux sociaux presque en catimini.
On le sait, cette adhésion ne peut se faire en l’état, dans la précipitation de la guerre. Mais martèle-t-il « Nous avons prouvé notre force. Prouvez donc que vous êtes avec nous, alors la vie l’emportera sur la mort et la lumière sur les ténèbres ».

Dans un précédent article l’hypothèse d’un acte fort et solidaire de l’UE, l’invitant à faire preuve de sa capacité à une réponse vigoureuse et au soutien sans réserve à l’Ukraine, était posée.
L’UE l’a fait et bien fait. Elle apporte la preuve de sa puissance qu’elle ne connaissait peut-être pas. Puissance économique certes mais aussi politique dans son rôle de défense lorsqu’elle s’engage dans une réponse ferme mais de construction de la paix. C’est une image nouvelle et peut-on le dire un tournant radical au vu de sa culture des décennies précédentes.

Plusieurs amis membres ou contributeurs du CECI (et d’autres) demandaient un accès rapide pour l’Ukraine à l’UE précisant que l’engagement d’un processus d’adhésion est une alternative, un substitut à l’impossible adhésion à l’OTAN. Les eurodéputés ont adopté une résolution, non contraignante, pour demander à l’UE d’accorder à Kiev le statut de candidat. C’est un vrai premier pas.
Le message fort de Roberta Metsola la présidente du Parlement européen est clair : « le Parlement européen soutiendra la candidature d’adhésion de l’Ukraine à l’Union tout au long du processus ».
Mais le Président Michel l’a aussi rappelé : « les positions ne sont pas toutes les mêmes au sein des États membres ». Le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian semblait même dire que « l’on en parlerait le moment venu ». Il n’a pas tort, l’avenir nous le dira.

Dans l’immédiat c’est le soutien sans réserve à l’Ukraine qui compte. À l’Ukraine et aux pays voisins, aux États membres de l’UE menacés eux aussi. Nous sommes désormais engagés, les uns et les autres, dans un conflit de dimension mondiale. Bien sûr nous n’enverrons pas – pour l’heure – de troupes sur le territoire ukrainien mais les sanctions prises par la communauté internationale auront des effets à long voire très long terme. Et nous ne sommes pas à l’abri de provocations russes dans d’autres régions du monde. Je pense ici au Mali où les troupes françaises préparent leur retour.

À propos des sanctions des pays européens, la présidente de la Commission Ursula van der Leyen s’est dite « être fière de notre Union qui fait preuve d’une volonté commune ». Notre présidente est au fait des difficultés qui nous attendent. Je cite : « Je suis bien consciente du fait que ces sanctions auront un coût pour notre économie également. Je le sais bien et je tiens à être honnête avec les citoyens européens. Nous avons subi deux années de pandémie. Et nous espérions tous pouvoir nous concentrer sur la relance de notre économie. Mais je crois que les citoyens européens comprennent très bien que nous devons nous opposer à cette cruelle agression. Oui, protéger notre liberté a un prix. Mais l’heure est grave. Et c’est un prix que nous sommes prêts à payer. Parce la liberté n’a pas de prix ».

Concernant le souhait d’adhésion, elle ouvre la porte tout en sachant que le processus est toujours très long. Mais son discours est éloquent et tout est dit : « Le Président Zelenskyy et le peuple ukrainien sont une véritable source d’inspiration. La dernière fois que nous nous sommes parlé, il m’a fait à nouveau part du rêve de son peuple d’adhérer à notre Union. Aujourd’hui, l’Union et l’Ukraine sont déjà plus proches que jamais. Il reste un long chemin à parcourir. Nous devons mettre fin à cette guerre. Et nous devrions parler des étapes à venir. Mais j’en suis sûre : personne dans cet hémicycle ne peut douter qu’un peuple qui lutte si courageusement pour nos valeurs européennes a sa place dans notre famille européenne ».

La guerre en Ukraine n’a pas divisé les Européens. Bien au contraire. De la guerre, des heures sombres, de la peur, de la mort renaîtra une Ukraine libre de ses choix et va s’ouvrir, après cette énième crise, une étape nouvelle et fondamentale pour l’Union européenne. D’autant plus que la Géorgie et la Moldavie ont déposé une demande d’adhésion. Le monde d’avant est bel et bien terminé. L’approfondissement de l’UE est nécessaire.

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Guerre en Europe : l’UE au pied du mur

La Russie, par son président, vient de déclarer la guerre au monde occidental. L’invasion de l’Ukraine, pays souverain qui a voulu quitter l’URSS pour retrouver sa liberté et son histoire, se trouve aujourd’hui confrontée à ce que le continent européen a connu à la fin des années 30. Nous pensions et espérions ces temps belliqueux révolus. Il n’en est rien. Plus de 70 années de paix au sein des pays signataires de l’UE viennent de prendre fin. Le conflit sera durable quoi qu’il se passe. Les traces seront innombrables et difficiles à effacer. 

Les Européens doivent regretter aujourd’hui de n’avoir pas su aller plus loin dans leur projet d’Union européenne de la défense. Il va falloir être très solidaires. Le moment est donc bien venu pour l’UE de faire la preuve de sa capacité à une réponse vigoureuse et à un soutien sans réserve à l’Ukraine. C’est le moment, pour nous Européens, de nous affirmer comme autorité véritable sur le continent européen. Seule une réaction forte de la part de l’UE, avec ses alliés de l’OTAN, permettra une reconnaissance de ses citoyens mais aussi du reste du monde face au risque d’un conflit généralisé car nous n’en sommes que trop près mais pas forcément prêts. 

Un acte fort et solidaire attendu 

La guerre lancée par le président Poutine doit avoir une réponse unanime de la part des 27. Cette réponse commence par l’annonce, la promesse, d’ouvrir en urgence la possibilité pour l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. Seul cet accès rapide à l’UE peut être une substitution réelle et efficace à une adhésion impossible, pour le moment, du pays attaqué à l’OTAN.

C’est une guerre contre l’Ukraine et contre le monde, une attaque en règle contre les démocraties et l’ordre du monde. Face à cela on entend les propos de Vadym Omelchenko, l’ambassadeur d’Ukraine en France, qui appelle au soutien de la France, seul pays de l’UE à détenir les moyens de la dissuasion. Il revient à Emmanuel Macron de par sa fonction actuelle de président en exercice du Conseil de l’Union européenne de porter une double réaction, à la fois au nom de la France et au nom de l’UE.

La réponse est celle des sanctions efficaces contre la Russie, par l’économie, les échanges commerciaux et les finances et tout autre moyen non militaire tant que cela sera possible. Mais c’est une guerre qui va nous toucher durablement. Il n’y a pas que le gaz dont on parle souvent. La stabilité du monde est désormais lourdement affectée. La déclaration de guerre ne concerne pas que l’Ukraine mais aussi tous les voisins, les Pays baltes, la Finlande et la Suède particulièrement inquiets. 

L’enjeu est humain. Le nombre des réfugiés peut atteindre selon les experts de l’ONU 5 millions de personnes. Il va falloir les accueillir. À ce niveau les Européens doivent faire vite et beaucoup. Nous revenons aux heures noires.

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Journée internationale de l’éducation

Le 23 janvier, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation le vice-président de la Commission Josep Borrell a fait une déclaration soulignant que l’éducation est essentielle à la reprise mondiale : « L’éducation est la base et le catalyseur de la transition écologique. Elle permet aux citoyens de tirer parti des possibilités offertes par le développement numérique. Elle apporte espoir et protection aux personnes touchées par les crises humanitaires et les déplacements forcés ». « Une éducation de qualité est un élément essentiel du développement de chaque enfant et de chaque jeune » a précisé le haut représentant aux Affaires internationales.

2022 L’année européenne de la jeunesse

L’année européenne de la jeunesse a pour objectif de mettre en lumière l’importance de la jeunesse européenne pour construire un avenir meilleur : plus écologique, plus inclusif et plus numérique. Elle est le moment idéal pour avancer avec confiance et espoir sur la voie de l’après-pandémie. Elle offrira de nombreuses possibilités d’apprendre, de partager sa vision, de rencontrer d’autres personnes et de participer à des activités dans toute l’Europe.

Le programme Erasmus a 35 ans

Le programme Erasmus soutient les priorités et les activités définies dans le cadre de l’espace européen de l’éducation, du plan d’action en matière d’éducation numérique et de la stratégie en matière de compétences pour l’Europe. En outre, Erasmus+ soutient le socle européen des droits sociaux, met en œuvre la stratégie de l’UE en faveur de la jeunesse pour la période 2019–2027 et développe la dimension européenne du sport.

Pour une éducation de qualité

L’UE réaffirme l’importance capitale d’une éducation de qualité pour le développement personnel, social et professionnel des enfants et des jeunes, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne, afin de construire un avenir meilleur et plus équitable, de réduire les inégalités socio-économiques et entre les hommes et les femmes et de promouvoir la paix et la démocratie. L’UE continue également de jouer un rôle de premier plan dans l’éducation dans les situations d’urgence, en donnant accès à une éducation sûre, inclusive et de qualité à des millions d’enfants touchés par des crises humanitaires et des conflits. Les partenariats avec la société civile, le secteur privé et les acteurs mondiaux de l’éducation seront essentiels pour favoriser la citoyenneté mondiale. »

Des partenariats internationaux

Ensemble, les institutions de l’UE et les États membres contribuent pour plus de la moitié de l’aide mondiale à l’éducation, en soutenant le secteur de l’éducation dans plus de 100 pays du monde entier. Au cours de la période 2021–2027, la Commission consacrera au moins 10 % de son budget consacré aux partenariats internationaux avec l’Afrique, l’Amérique latine, les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique, et 10 % de son budget consacré à l’aide humanitaire, à l’éducation.

sources : Commission européenne

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Nouvelle Présidente du Parlement européen

Avec l’ensemble des membres du Cercle Europe Citoyennetés et Identités, j’adresse mes sincères félicitations à Roberta Metsola pour son élection à la présidence du Parlement européen.

Le CECI souhaite construire une relation avec la nouvelle présidente au service du bien commun et de la personne au coeur du projet européen.

Emmanuel Morucci

Président du CECI 

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Des enjeux pour la PFUE 2022

Depuis le 1er janvier la France préside le Conseil de l’Union européenne.
De fait, l’agenda de cette institution centrale de l’Union est géré par notre pays pour un semestre. Déjà nombre de réunions et de rencontres sont prévues et se dérouleront dans l’hexagone.
Il est donc temps de présenter nos vœux de succès au Président de la République qui sera le personnage scruté des prochains six mois pour cette responsabilité qui engage près de 500 millions de personnes. Lire la suite →

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Journée de l’Europe à l’école

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Je milite pour un 9 mai férié dans toute l’Union européenne

Depuis de nombreuses années, je milite afin que le 9 mai, Journée de l’Europe, devienne un jour férié commun à tous les citoyens de l’Union européenne. A la fin de la dernière mandature, le Parlement européen s’en était fait l’écho, en avait acté le principe mais la volonté parlementaire ne suffit pas encore face à celle des États membres. Seul le Luxembourg a passé le cap en 2019 et en a fait un jour férié. Lire la suite →

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Après son Assemblée Générale, développement confirmé pour le CECI en 2021

L’assemblée générale du Cercle Europe Citoyennetés et Identités s’est déroulée le 18 février 2021.
Les différents rapports (moral, d’activité et financier) ont été approuvés.
Le Conseil d’administration a été élu et se compose de : Emmanuel Morucci, président, Philippe Rioual, vice-président, Marie-Laure Croguennec, secrétaire générale, Gurvan Scuiller trésorier, Juliette Laurans, secrétaire-adjointe, Bernard Bonno, Pierre Menguy et Dylan Le Borgne, membres. 

Une pensée citoyenne et personnaliste 

Né dans l’ouest de la France il y a moins de deux ans, le CECI, Cercle Europe Citoyennetés et Identités, se développe rapidement et exerce son influence jusqu’en Slovénie. Lire la suite →

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