Les contributeurs

Le CECI fidèle à la Nuit Européenne Des Chercheurs

Albi, Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Dijon, Le Mans, Limoges, Marseille, Nancy, Nice, Paris, Pau, Toulouse, Saint-Denis La Réunion, Saint Étienne… quel était le point commun entre ces 16 villes en ce vendredi 30 septembre ? Comme dans 320 villes européennes, s’y déroulait la 18e Nuit Européenne Des Chercheurs.
Pour Brest et la Bretagne, c’est le centre Océanopolis qui a organisé l’événement haut en couleurs. Si le thème était « L’imprévu », l’organisation quant à elle ne l’était pas et tout avait été mis en œuvre pour accueillir un public toujours plus nombreux et passionné par le domaine des sciences et de la recherche.

Et l’Europe dans tout ça ? Bien présente au travers d’un stand incontournable tenu par le CECI et le réseau #TeamEuropeDirect, l’Europe a attiré l’attention de nombreux visiteurs qui ont pu découvrir l’exposition de la Commission européenne « L’Europe en un clin d’œil », mais aussi donner leur avis sur l’éducation, la formation et la socialisation à l’Europe en répondant au questionnaire en ligne du CECI. En effet, les quelque 130 réponses désormais obtenues vont être analysées et serviront de base au colloque que le Cercle Europe Citoyennetés et Identités tiendra dans quelques semaines.

Être proche des citoyens et se tenir à leur écoute, c’est une des priorités du CECI qui, en sa qualité de laboratoire en sciences humaines, contribue à la construction de la conscience européenne. Quoi de plus symbolique et parlant que le domaine des sciences pour sensibiliser à l’Europe ? S’il en est un où les cultures se croisent et s’enrichissent, où les scientifiques coopèrent et où des liens se tissent, où de grands et audacieux programmes ont pu voir le jour par la mise en réseau de compétences, avec l’aide de fonds européens, c’est bien celui des sciences.

Une soirée chaleureuse et dynamique, riche et diversifiée, mobilisatrice et fédératrice à en juger par la forte fréquentation et l’enthousiasme des visiteurs venus de tous horizons.

À l’année prochaine pour la 19e Nuit Européenne Des Chercheurs !

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Nuit européenne des chercheurs 2022

Le CECI participe encore cette année à la Nuit européenne des chercheurs à Océanopolis le vendredi 30 septembre 2022.

« Cette soirée est placée sous le signe de l’imprévu.
La recherche est bien souvent décrite comme un domaine minutieux, fait de calculs et de rigueur. Le hasard n’y aurait pas sa place et tout s’y passerait donc comme prévu… Et pourtant, au cours de cette Nuit Européenne des Chercheur.e.s, vous découvrirez que finalement, pour conduire à la découverte, et face à l’inconnu, les imprévus sont la norme plutôt que l’exception !
»

Le CECI, en sa qualité de laboratoire en sciences humaines, sera à nouveau présent et actif à Océanopolis pour ce rendez-vous attendu par la population brestoise et finistérienne, avec l’Europe en toile de fond de cet événement devenu incontournable.

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Contribution de la COMECE à l’Espace européen de l’éducation

La Commission des Conférences épiscopales de l’Union européenne (COMECE) publie sa contribution à l’Espace européen de l’éducation le jeudi 1er septembre 2022, appelant l’UE et ses États membres à mettre en œuvre l’éducation intégrale dans leurs politiques. Pr. Barrios : « Nous devons faire en sorte que les apprenants soient respectés dans leur dignité et trouvent leur vocation dans la vie ».
Lire la contribution

logo officiel de l'Espace européen de l'éducation

logo officiel de l’Espace européen de l’éducation (crédit : Commission européenne)

Rédigé par le groupe de travail de la COMECE sur la culture et l’éducation , le document aborde les six dimensions de l’espace européen de l’éducation – proposées par la Commission européenne en 2020 et à réaliser d’ici 2025 – mettant en évidence la perspective des conférences épiscopales de l’UE dans le domaine de Éducation et formation.
Afin de relever les défis auxquels les éducateurs et les apprenants de tous âges sont confrontés aujourd’hui, la contribution plonge dans l’anthropologie de la personne humaine et se concentre sur la nécessité d’une éducation intégrale, comme l’a souligné le pape François dans son Pacte mondial sur l’éducation.
Comme l’a déclaré le Pape, nous devons « faire de la personne humaine dans sa valeur et sa dignité le centre de tout programme éducatif, tant formel qu’informel, afin de favoriser sa spécificité, sa beauté et son unicité, ainsi que sa capacité de relation avec les autres et avec le monde qui les entoure ».

La contribution de la COMECE aborde la situation de l’éducation dans l’UE, mentionnant les effets à long terme de la pandémie de COVID-19 sur les parcours d’apprentissage des élèves et des étudiants, ainsi que les implications socio-économiques et psychologiques de la crise sanitaire.
Le document détaille les principaux défis dans les domaines de l’éducation de qualité, de l’inclusion, de la transition verte et numérique, de l’enseignement et des universités, ainsi que du rôle de l’éducation dans les relations extérieures.

Parmi les recommandations aux décideurs politiques de l’UE, le document de la COMECE comprend : le renforcement de la coopération entre les universités de l’UE et des pays tiers afin de favoriser un dialogue et une fraternité significatifs ; renforcer l’accompagnement des enseignants dans leur mission d’accompagnement des apprenants ; promouvoir l’innovation dans les pratiques pédagogiques avec une approche équilibrée entre les méthodes d’enseignement numériques et en présentiel.

La COMECE suggère également d’impliquer les familles et les communautés dans les efforts éducatifs et de soutenir les prestataires d’enseignement et de formation professionnels (EFP) dans leurs initiatives pour assurer une meilleure inclusion sociale des personnes défavorisées.
En ce sens, le P. Manuel Barrios Prieto, secrétaire général de la COMECE, explique que « ce n’est qu’en incluant des communautés entières dans le processus éducatif que les apprenants seront respectés dans leur dignité et trouveront leur vocation dans la vie, en introduisant des processus créatifs et transformateurs pour le bien commun et l’avenir de l’humanité » .

Le groupe de travail de la COMECE sur la culture et l’éducation a été créé en décembre 2020 et est composé d’experts délégués par les conférences épiscopales de l’UE.

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L’Europe selon Mounier

On sous-estime généralement la contribution d’Emmanuel Mounier, le fondateur de la revue Esprit (1905−1950), à l’idée et au projet européens au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Elle fut de première importance. À un double titre.
D’abord par la philosophie qu’il a promue, le personnalisme, reformulant l’inspiration humaniste à travers l’épaisseur de la société de son temps repensée dans toutes ses dimensions : culturelle, économique, sociale, éthique, politique, sur fond de libération de chaque personne dans un processus révolutionnaire. « L’évènement sera notre maître intérieur » a‑t-il écrit. Une conviction à mettre en rapport avec cette autre selon laquelle « le spirituel aussi est une infrastructure ». Une manière de dire que le choix des valeurs d’orientation est la pointe dure de l’action dans toutes ses modalités. L’Europe sera en effet placée tant au Conseil de l’Europe que dans le Marché commun sous un tel horizon de sens.
Mais Mounier a plus concrètement contribué à l’émergence du projet politique européen aussi bien par ses convictions pacifistes qui lui feront dire que « le réalisme […] est aujourd’hui contre toute guerre », que par ses efforts en vue de reconstruire, dès la Libération, des ponts entre la France et l’Allemagne. Il participera, à cette fin, à la création d’un Comité d’échanges avec l’Allemagne nouvelle dont Alfred Grosser sera la cheville ouvrière avec par ailleurs, Rovan, Vercors, Bourdet…. qui, ensemble, ouvriront la voie à la réconciliation avec l’Outre-Rhin.

Le texte qui suit, article peu connu qui sera parmi les tout-derniers de Mounier mort en avril 1950, ce texte publié par L’Observateur exprime avec la force de la concision l’espoir d’institutions capables de garantir enfin la paix dans une Europe pacifiée « rallumant la flamme d’une civilisation qui a tout à dire encore à l’Ouest comme à l’Est ».


LA FRANCE ET L’EUROPE

L’énorme nuage de la guerre pos­si­ble ef­face de l’une à l’au­tre les dif­fé­ren­ces aux­quel­les s’ac­cor­dent en­core le sou­ve­nir ou le pré­ju­gé. La Ré­vo­lu­tion fran­çaise a cru pou­voir uni­fier l’Eu­rope dans l’idée neuve du bon­heur, L’Eu­rope est ras­sem­blée au­jourd’hui par le mal­heur et les si­tua­tions de sa­lut public. 

Aus­si bien, le pro­blème n’est pas plus de l’hé­gé­mo­nie de la France que de l’hé­gé­mo­nie d’une na­tion quel­con­que. Il n’est pas non plus de his­ser l’Eu­rope au ni­veau hé­gé­mo­ni­que où elle abor­de­rait sur leur ter­rain, la puis­sance amé­ri­caine et la puis­sance so­vié­ti­que. L’Eu­rope, en son sein, a épui­sé les ten­ta­tions hé­gé­mo­ni­ques. Elle s’y est épui­sée. Elle ne se sur­vi­vra dé­sor­mais qu’à la tête d’une croi­sade con­tre l’hé­gé­mo­nie. Comme une femme lourde d’ex­pé­rience, elle doit ap­pren­dre aux puis­san­ces neu­ves, et par son pro­pre exem­ple, l’en­traî­ne­ment rui­neux des impérialismes. 

C’est le des­tin que je sou­haite à mon pays, la « gran­deur » qu’il de­vrait vi­ser. L’ex­pé­rience y re­join­drait la har­diesse de l’in­ven­tion. On vou­dra bien ne pas en­ten­dre un tel vœu comme l’en­ten­drait cet idéa­lisme de pro­fes­seurs ou de bel­les âmes qui dés­arme si sou­vent les peu­ple naïfs de­vant les en­tre­pri­ses de la force. À ne point même par­ler de me­na­ces et de dé­fense, et sup­po­sée la guerre écar­tée, il reste en­core que le gé­nie spi­ri­tuel d’un peu­ple ne se pros­père que sur un corps vi­gou­reux : en cela au moins les billets de ban­que di­sent vrai, le com­merce et l’in­dus­trie sou­tien­nent la pen­sée, les arts et la jeu­nesse du cœur. Aus­si est-il de no­tre de­voir de re­faire un corps sain à nos pays pour leur don­ner une âme vive, de leur ren­dre la force pour leur ren­dre le rayonnement. 

Il n’est pas in­utile de pré­ci­ser que cette force n’est pas au­jourd’hui la force mi­li­taire, qui ne peut plus être que dé­ri­soire, et stu­pi­de­ment rui­neuse en même temps qu’inef­fi­cace, ou mas­sive et créa­trice de guer­res mas­si­ve­ment rui­neu­ses et in­ef­fi­ca­ces, la force dont nous par­lons vien­dra aux pays qui au­ront fait un ef­fort d’in­tel­li­gence his­to­ri­que et de cou­rage po­li­ti­que suf­fi­sants pour ba­layer ces ap­pa­reils vé­tus­tes qui les en­com­brent cette cu­pi­di­té or­ga­ni­sée qui les ronge du ver de l’in­jus­tice et des aci­des du dés­or­dre, ces fo­lies guer­riè­res, ces lo­go­ma­chies usées, cet ir­réa­lisme dé­bi­li­tant où se com­plai­sent en­core tant de na­tions d’Eu­rope.

Quelle au­tre exi­gence nous est pro­po­sée que de ré­pon­dre au com­mu­nisme non pas par l’ar­ro­gance, le pha­ri­saïsme ou les ar­mes, mais en ré­sol­vant les pro­blè­mes iné­luc­ta­bles que sou­lève le com­mu­nisme ? Que d’écar­ter l’amé­ri­ca­ni­sa­tion en nous mon­trant ca­pa­bles de re­cons­truire no­tre mai­son et de ra­ni­mer no­tre ci­vi­li­sa­tion au lieu de pro­cla­mer sans cesse des ver­tus que nous n’avons pas en­core su, à ce mo­ment vi­tal po­rter à l’hé­roï­ci­té ?

Faire l’Eu­rope, peut-être. Mais qu’on ne se crispe point à une for­mule dont il n’est pas dit qu’elle ne soit, au mo­ment où elle se pro­pose, dé­pas­sée par l’his­toire. Il se­rait déjà grave de dire : « Faire l’Eu­rope » en mi­nant cette for­mule gé­né­reuse d’un sous-en­ten­du : « Faire l’Eu­rope fran­çaise », « Faire l’Eu­rope al­le­mande », « Faire l’Eu­rope ca­pi­ta­liste nor­ma­li­sée comme un trust ». 

Il se­rait grave de faire l’Eu­rope con­tre quel­qu’un, for­ti­fiant ses dés­or­dres avec ses tra­di­tions : qui ne songe plus qu’à se dé­fen­dre et à se con­ser­ver est déjà con­dam­né. L’Eu­rope ou quoi que ce soit d’au­tre, on ver­ra bien,. Cer­tains di­sent au­jourd’hui « L’Eu­rope avant tout, et n’im­porte la­quelle ». Tout au con­traire, nous di­rons : tels ty­pes de rap­ports hu­mains et d’or­ga­ni­sa­tion pu­bli­que, et n’im­porte dans quel ca­dre, pour­vu que la vie le mon­tre viable. 

Mais si nous ne sa­vons la forme vers la­quelle nous mar­chons, tant d’échecs di­vers de­puis vingt ans nous as­su­rent par con­tre des con­di­tions iné­luc­ta­bles qui com­man­dent qui­con­que veut par­ti­ci­per au gou­ver­ne­ment de l’his­toire. El­les s’im­po­sent à la France comme à toute na­tion, et c’est dans leur trian­gle ri­gou­reux seu­le­ment que la France peut se don­ner un ave­nir à la hau­teur de son pas­sé. Le XXe siè­cle est ce­lui de l’avè­ne­ment des peu­ples. Sous les for­mes les plus di­ver­ses, l’avè­ne­ment du com­mu­nisme orien­tal et du tra­vaillisme an­glais, de la pay­san­ne­rie chi­noise et du na­tio­na­lisme hin­dou, la brève pous­sée des ré­sis­tan­ces eu­ro­péen­nes, et sous un cer­tain an­gle les fiè­vres fa­scis­tes el­les-mê­mes si­gnent la même im­pé­rieuse évo­lu­tion ; toute « ré­vo­lu­tion na­tio­nale », faite par des ca­dres pour main­te­nir des pri­vi­lè­ges de ca­dres, n’au­ra dé­sor­mais qu’un temps. 

J’at­tends du peu­ple fran­çais que, re­trou­vant sa ri­che tra­di­tion des Com­mu­nes, de 89 et 48, af­fran­chi de tout mo­dèle im­por­té, il ral­lume la flamme qu’il a si sou­vent je­tée à tous vents et re­donne à la France son vrai vi­sage, ce­lui que sous leurs pau­piè­res re­trou­vent en­core tant d’hom­mes de par le monde. No­tre épo­que ne pense plus ses pro­blè­mes ac­tuels, elle se perd dans la ré­pé­ti­tion des thè­mes idéo­lo­gi­ques, dans l’exal­ta­tion des my­thes, dans les fa­ci­li­tés de la puis­sance ab­so­lue, dans l’ana­chro­nisme des ins­ti­tu­tions et des préoccupations. 

J’es­père de la France qu’elle em­ploie­ra la lu­ci­di­té tra­di­tion­nelle de ses pen­seurs, jointe au réa­lisme de telle na­tion voi­sine, à la pas­sion in­dus­trieuse de telle au­tre, pour don­ner au monde la forte doc­trine po­li­ti­que, éco­no­mi­que et so­ciale in­dis­pen­sa­ble au diag­nos­tic et à la gué­ri­son de nos dés­or­dres. L’in­gé­nio­si­té de l’es­prit et de la main, en­fin, ne nous fait point dé­faut : sous telle ou telle or­ga­ni­sa­tion col­lec­tive gé­né­ra­trice de cri­ses et de dés­or­dres, c’est la du­re­té du cœur la pas­sion in­té­res­sée l’in­dif­fé­rence cruelle qui freine le pro­grès hu­main. Ces dés­or­dres de l’es­prit sont si pro­fonds qu’ils ron­gent en­core, en s’ag­gra­vant par­fois, les ten­ta­ti­ves même de li­bé­ra­tion qui s’y opposent. 

J’at­tends de la France qu’elle re­nonce à l’hu­ma­nisme de mu­sée aus­si bien qu’à l’éter­nel « réa­lisme » éter­nel­le­ment dé­ce­vant, qu’elle sa­che ren­dre vie aux va­leurs brû­lan­tes que lui lè­gue la ci­vi­li­sa­tion chré­tienne, non pas pour en dé­co­rer les pour­ri­tu­res de l’Eu­rope, mais pour les con­su­mer jus­qu’à la der­nière, et ral­lu­mer la flamme d’une ci­vi­li­sa­tion qui a tout à dire en­core à l’Ouest comme à l’Est.

Em­ma­nuel MOUNIER

L’Ob­ser­va­teur – 13 avril 1950

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Le Cer­cle Eu­rope Citoyen­ne­tés et Identités a fait sa rentrée

Il n’y a pas à dire, l’Eu­rope in­té­resse les citoyens !
Pré­sent pour la pre­mière fois au fo­rum des as­so­cia­tions à Gui­pa­vas (Fi­nis­tère), le CECI est allé à la ren­con­tre d’un pu­blic va­rié et con­cer­né par le pro­jet européen.
Ce 3 sep­tem­bre 2022 de 9 h à 17 h, Em­ma­nuel Mo­ruc­ci et Ma­rie-Laure Cro­guen­nec ont pré­sen­té les nom­breu­ses ac­ti­vi­tés du CECI. L’oc­ca­sion d’échan­ger, com­men­ter, écouter…
Une re­lation de proxi­mi­té pour no­tre Cer­cle qui se veut avant tout ga­rant d’une prio­ri­té ac­cor­dée au ci­toyen et tient à pla­cer la per­sonne au cœur du débat.

Le CECI re­mer­cie la ville de Gui­pa­vas pour l’or­ga­ni­sa­tion de cet évé­ne­ment très réussi.

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Avoir confiance en notre civilisation et projet européen

On n’a jamais pu en dire autant mais force est de constater que l’Union européenne est désormais au cœur de l’actualité quotidienne. On le doit à la guerre scélérate que mène la Russie en Ukraine, contre la civilisation occidentale, contre les droits humains les plus élémentaires, contre la liberté et la dignité de la personne humaine, du droit de chaque peuple à disposer de lui-même, mais aussi aux conséquences qui pour nous font scandale, font trébucher nos sociétés, à la crise énergétique qui inquiète les Européens à l’approche de l’hiver, mais aussi au réchauffement climatique, au manque d’eau, aux productions agricoles incertaines, etc.

Le prévisionnel des mois à venir n’est pas rose et l’ambiance plutôt anxiogène. Dans cette période de conflit mondialisé et peut-être malheureusement de pré-guerre mondiale, les États sont à la manœuvre et l’Union européenne occupe le terrain médiatique quotidien. La présidente Ursula van der Layen apparaît sur les écrans de télévision chaque jour et expose, comme le ferait une Première ministre, les orientations voulues par le Conseil européen et les propositions de la Commission européenne. Le Parlement européen, creuset de la démocratie, quant à lui fait part de ses engagements et souhaits politiques des représentants des citoyens pour que l’UE soit encore demain un espace de liberté, de paix, de développement et de prospérité. Bref, un lieu de vie agréable même dans la sobriété.

Aujourd’hui l’avenir de l’Union repose sur la force de ses valeurs. Celles qui ont fait qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale et avec des crises successives, l’espace occidental du continent européen a progressivement évolué jusqu’à devenir ce centre décisionnel pour plus de 450 millions de ses citoyens.
Exemple marquant : c’est l’UE qui forme des soldats ukrainiens, et non pas des États membres, aux nouvelles technologies militaires nécessaires à la victoire contre son agresseur. C’est l’UE qui maintient une forme d’équilibre stratégique entre puissances régionales mondiales (Russie, Chine, USA, Inde, Brésil, Afrique) parfois avec difficultés mais toujours avec persévérance. Et sans jamais perdre de vue que notre style de vie, notre attachement à la dignité de la personne humaine, la liberté aux sens philosophique et économique soient le plus possible maintenus.
Bien sûr, durant ces périodes de crises dures, le monde continue sa progression. Et là aussi il convient d’être vigilants et ne pas perdre la boussole de notre temps. Je pense à l’Intelligence Artificielle qui peut résoudre nombre de problèmes mais qui est aussi à la source d’autres qui peuvent, sans vigilance, toucher à nos libertés de choix dans tous les domaines de la vie.
La question agricole est essentielle et la politique commune doit s’orienter vers l’établissement de plus petites exploitations, seules susceptibles d’aménager le territoire et de garantir la qualité et la quantité des denrées alimentaires proposées aux citoyens de l’Union. Cela implique des changements importants en matière de logistique et de transformation des habitudes.
Le président Macron a raison lorsqu’il affirme que nous sommes au bout de l’abondance. On le savait depuis longtemps mais eau, gaz, carburants, alimentation sont les causes de conflits locaux ou généralisés. On se le savait. On n’y croyait pas trop. Nous y sommes.

L’Union européenne est plus que jamais la dimension idéale pour repenser la société européenne de manière globale. En effet hors de l’UE et sans la solidarité entre pays membres, pas de sécurité ni de défense commune, pas de souveraineté énergétique, pas de politiques communes susceptibles de favoriser un développement de l’ensemble européen, pas de relations apaisées avec le reste du monde, pas de réponses aux défis sanitaires et de santé que le monde subit, pas de politique d’équilibre et de développement du continent africain comme le souhaitait en son temps Robert Schuman. Il convient désormais de gérer une politique migratoire qui est inévitable. Et les raisons sont nombreuses et interdépendantes : guerre, famine, accès à l’eau, réchauffement climatique, sécurité, absence de libertés et de démocratie.

Ce ne sont que des exemples mais ils appellent à une réflexion sur l’égalité entre les États membres et leur stratégie commune. Il n’est plus question d’hégémonie de l’un sur l’autre, ou des uns sur les autres. L’Europe ne peut être française ou allemande : elle doit être européenne. Emmanuel Mounier, en 1950, dans un article pour l’Observateur appelant à la construction viable d’une organisation européenne posait déjà la question des rapports humains dans une perspective des conditions inéluctables qui se présentaient à l’époque. Plus que jamais la question est d’actualité. Quels rapports humains dans cette Europe qui se découvre tout à coup être une puissance par les événements contraignants qui s’imposent à elle depuis l’extérieur ?

Pour le CECI dont c’est la vocation de recherche et d’observation, la question est centrale. Car elle pose la question de l’existence d’une culture commune. Celle qui fait de nous des Européens. Mais loin de penser un centralisme résurgence du passé des États nations de Renan, il me semble indispensable de penser le local comme on pense le global ; ce que l’on nomme du mot savant de subsidiarité. L’un et l’autre sont des chemins en réalité convergents. Ils amènent à poser la qualité des rapports humains dans les activités, dans les manières de consommer, dans le regard que l’on porte sur l’humain, la nature et la biodiversité, sur l’éducation et la socialisation. Sur la manière de penser la nécessaire spiritualité qui fera de l’UE le lieu du progrès humain pour donner au monde la forte doctrine politique, économique et sociale indispensable au diagnostic et la guérison de nos désordres. Ces derniers mots empruntés à Emmanuel Mounier doivent nous donner confiance en l’avenir de notre civilisation et de notre projet européen.

Publié par Emmanuel Morucci dans CECI dit, Emmanuel Morucci, 2 commentaires

Journée européenne du souvenir

Dans la perspective de la « Journée européenne du souvenir » pour la commémoration des victimes de tous les régimes totalitaires et autoritaires, la présidente Ursula von der Leyen a déclaré :
« Le 23 août, nous honorons la mémoire des victimes des régimes totalitaires et autoritaires, en Europe et au-delà. Aujourd’hui, à l’occasion du 83e anniversaire de la signature du pacte Molotov-Ribbentrop, cette date revêt une importance particulière. Cette année, M. Poutine a ramené les horreurs de la guerre en Europe, rappelant ainsi que la paix ne peut être considérée comme acquise. La mémoire douloureuse du passé n’est pas seulement un souvenir lointain : elle a trouvé un écho dans la guerre illégale et injustifiée menée par la Russie contre l’Ukraine. Nous sommes inspirés par le courage de ceux qui se sont élevés à l’époque contre l’injustice et nous exprimons notre respect et notre soutien aux nombreux hommes et femmes qui sont contraints de le faire à nouveau aujourd’hui. Le peuple ukrainien donne sa vie pour protéger les valeurs sur lesquelles repose notre Union. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes unis contre la propagande contrôlée par l’État russe qui déforme l’histoire, diffuse les théories du complot et sanctionne ceux qui s’y opposent. Nous poursuivrons avec détermination nos efforts pour lutter contre la désinformation. Et nous veillerons à ce que ceux qui se sont opposés au totalitarisme ne soient pas oubliés ».

(Sources : Commission européenne).

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Erasmus+

Erasmus+ : 44 « universités européennes » coopèrent sur une base transnationale et interdisciplinaire

Les universités européennes sont des alliances transnationales réunissant en moyenne neuf établissements d’enseignement supérieur, qui peuvent inclure différents types d’établissements. Ensemble, ces établissements trouvent de nouveaux modes de coopération structurelle, durable, systémique et à long terme en matière d’éducation, de recherche et d’innovation à l’échelle de toute l’Europe. Ils proposent des programmes d’études centrés sur l’étudiant dispensés conjointement dans des campus interuniversitaires, offrant une mobilité sans entrave aux étudiants, aux enseignants et aux chercheurs de toutes les régions d’Europe.

La Commission a annoncé aujourd’hui les résultats de l’appel lancé en 2022 dans le cadre l’initiative « universités européennes » : avec un budget record de 272 millions d’euros provenant d’Erasmus+, seize alliances « universités européennes » sélectionnées en 2021 continueront à bénéficier d’un soutien et quatre nouvelles alliances pourront entamer leur coopération. Avec les 24 alliances sélectionnées en 2020, ce sont aujourd’hui 44 universités européennes au total qui fédèrent 340 établissements d’enseignement supérieur situés dans les capitales et régions reculées de 31 pays. Les « universités européennes » sont des alliances d’établissements d’enseignement supérieur de toute l’Europe qui coopèrent dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de l’innovation au bénéfice des étudiants, des enseignants et de la société.

À l’automne 2022, la Commission lancera le prochain appel à propositions au titre d’Erasmus+, dans le but d’offrir des financements pour les alliances existantes et pour de nouvelles alliances.

La Commission a proposé l’initiative « universités européennes » dans le cadre d’une vision globale de la création d’un espace européen de l’éducation d’ici à 2025.

La stratégie européenne pour les universités a pour ambition de soutenir, d’ici à la mi-2024, 60 universités européennes regroupant plus de 500 établissements d’enseignement supérieur. À cette fin, un montant record de 1,1 milliard d’euros au titre d’Erasmus+ est prévu au cours de l’actuelle période de programmation 2021–2027 afin d’appuyer les universités européennes. Le soutien à la dimension « recherche » des universités européennes sera couvert par l’initiative européenne relative à l’excellence relevant du programme « Horizon Europe ».

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Plus de 125 000 000 € pour aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine

REACT-EU : plus de 125 millions d’euros pour l’Estonie, la Lituanie et la Pologne pour aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine

L’Estonie, la Lituanie et la Pologne recevront 125 millions d’euros supplémentaires par l’intermédiaire de REACT-EU au titre du Fonds social européen et du Fonds européen de développement régional, afin de soutenir les personnes fuyant l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Les aides soutiendront l’emploi et le secteur des soins de santé.

En Estonie, 29,6 millions d’euros seront investis dans les hôpitaux, l’efficacité énergétique dans les maisons de soins et les bâtiments en général, ainsi que dans l’achat de vaccins contre la COVID-19.

En Lituanie, 61 millions d’euros soutiendront les acteurs sur le terrain accueillant les personnes fuyant l’agression de la Russie contre l’Ukraine, la reprise du secteur de la santé après la pandémie, les petites et moyennes entreprises (PME), les investissements dans les énergies renouvelables et les mesures en faveur de l’emploi.

En Pologne, la région de Łódzkie recevra 14 millions d’euros pour soutenir les PME touchées par la perturbation de leurs activités à la suite de l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Les fonds soutiendront également des mesures relatives aux transports propres et à la diminution de la pollution, tandis qu’en Wielkopolska, 1,8 million d’euros permettra aux personnes fuyant la guerre en Ukraine d’accéder au logement et aux services de soins.

Enfin, la voïvodie de Cujavie-Poméranie recevra 2,4 millions d’euros pour investir dans les énergies renouvelables dans les bâtiments publics et 1,8 millions d’euros pour renforcer les mesures liées principalement aux infrastructures sanitaires et sociales et aux services sociaux, ainsi que pour accueillir les réfugiés ukrainiens.

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Culture Moves Europe

Un nouveau programme de mobilité pour les artistes et les professionnels de la culture.

La Commission a signé un accord avec le Goethe-Institut pour la mise en œuvre d’un budget de 21 millions d’euros dédié à la mobilité des artistes et des professionnels de la culture au cours des trois prochaines années.

La nouvelle action Culture Moves Europe offrira des subventions aux artistes individuels, aux opérateurs culturels et aux organisations d’accueil de tous les secteurs culturels et créatifs couverts par le volet Culture de Programme Europe Créative.
Ceux-ci comprennent la musique, l’architecture, les arts du spectacle, le design, la littérature et le patrimoine culturel des pays participant au programme.

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