Vive l’Europe, au service des chercheurs et des enseignants

Olivier Brunet
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Le 26 mai dernier, la participation en hausse à l’élection du Parlement européen a constitué un signal positif de l’intérêt des citoyens à un projet complexe et magnifique, dont chacun d’entre nous doit se sentir responsable. Les programmes européens HORIZON 2020 et ERASMUS+ constituent, à mes yeux, les meilleurs exemples d’une Europe concrète, au service des projets coopératifs des enseignants et des chercheurs. Sachons investir dans l’intelligence, dans la durée. Souhaitons à la nouvelle Commission européenne d’accorder aux thématiques de l’éducation et de l’innovation, dans leur acception la plus large, l’importance que celles-ci méritent. La décision prise par Ursula von der Leyen de confier à une même Commissaire – Maryia Gabriel – la double compétence de la recherche et de l’innovation d’une part, de l’éducation d’autre part, sans oublier les programmes européens consacrés à la jeunesse et à la culture, constitue une nouveauté intéressante qui ne peut que réjouir le monde universitaire. Ceci vaut en particulier pour les futurs appels à propositions destinés à fortifier des universités européennes, capables de peser dans le concert international, en s’appuyant sur une double force : la formation et la recherche.

Les futurs programmes européens ERASMUS+ et HORIZON Europe seront, comme leurs prédécesseurs, portés par les acteurs de l’éducation et de la recherche, ce qui constitue leur force. Les bénéficiaires de bourses ERASMUS+ sont devenus, au fil du temps, les meilleurs ambassadeurs d’une citoyenneté européenne en action. Les chercheurs qui se sont impliqués dans des projets européens peuvent également se considérer comme des citoyens engagés. La « Nuit européenne des chercheurs » organisée fin septembre dans treize villes françaises – et dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne – constitue un très bel exemple de ce qui peut être fait par des chercheurs motivés, avec l’appui du monde associatif. Ce type d’initiative, soutenu par des financements européens, valorise la créativité, dans sa diversité, et souligne la complémentarité de nos différents niveaux d’identité : local, national, européen, international.

Un très bel exemple de cette complémentarité vient d’être donné, avec l’attribution à la ville de Nantes du titre de capitale européenne de l’innovation 2019 et d’une prime de 1 million d’euros financée par HORIZON 2020. Les cinq autres villes finalistes, Anvers (Belgique), Bristol (Royaume-Uni), Espoo (Finlande), Glasgow (Royaume-Uni) et Rotterdam (Pays-Bas), ont reçu 100 000 euros pour promouvoir et intensifier leurs pratiques d’innovation. Nantes a été récompensée pour son appui à un ensemble d’initiatives citoyennes destinées à relever des défis tels que l’efficacité énergétique, le vieillissement de la population, la transformation numérique et l’inclusion sociale. Cette reconnaissance constitue un bel encouragement à la citoyenneté active et à la créativité, dans une métropole régionale qui affiche ses convictions européennes.

En tant que responsable d’une équipe d’aide au montage de projets européens dans un contexte universitaire, je partage l’esprit européen porté par le CECI. En tant que citoyen engagé, je souhaite pleine réussite aux acteurs de cet observatoire et think tank innovant.

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