Europe, de nouvelles voix pour une nouvelle voie ?

Emmanuel Morucci
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L’année tire doucement sa révérence après une année pour le moins agitée pour l’Union européenne.
Avec un Brexit qui n’en finit pas de finir, après des soubresauts dûs à un Parlement européen qui joue son rôle démocratique de la validation de l’exécutif communautaire, la nouvelle Commission est en place et sa présidente Ursula von der Leyen occupe la fonction avec une vision très internationale et forte de son exécutif. Le commissaire Thierry Breton, en charge du Marché intérieur, porte lui l’idée d’une Europe puissance.
Tout cela est fort bien mais ne pourra se réaliser qu’à deux conditions. La première est que les États membres fassent confiance aux institutions de l’Union européenne, et la seconde que les citoyens trouvent leur place dans une Union européenne comprise par tous.
C’est une construction commune où la personne est première. Cela nécessite une forte pédagogie qui a été grandement occultée jusqu’ici. Elle doit s’exercer à tous les niveaux de la société.

Mais le discours ne peut plus être qu’économique et financier même si ce sont des choses nécessaires et incontournables qui assurent la présence de notre Europe dans le monde. L’UE doit s’approfondir, se donner du sens, se tourner vers sa dimension civilisationnelle et culturelle, c’est-à-dire ce qui fait son essence. Avec le post scepticisme, le moment est venu de dépasser l’Europe que l’on connaît, celle des États en permanente concurrence pour aller vers une Europe politique, sociale, diplomatique.
Car il est venu le temps de définir le projet de société que nous voulons pour demain.
Chacun d’entre nous veut vivre bien et doit pouvoir déployer ses talents pour faire grandir notre société dans un monde globalisé, en permanence bousculé et incertain, et que nous souhaitons apaisé. Il s’agit de définir ce qu’est le Bien commun cher à Schuman autour des valeurs fondamentales qui sont les nôtres, inscrites dans le traité d’Union européenne et inscrites au cœur du processus d’intégration.

« La personne doit être au cœur du projet d’Union européenne à venir, quelle que soit sa nationalité. Cela passe par la reconnaissance de l’existence d’une culture commune. »

Le CECI affirme qu’il existe une culture commune aux citoyens de l’Union et une dimension sociale incontournable ; elles deux doivent forger le sentiment d’appartenance à notre dimension territoriale et en faire un exemple dans le monde. L’Europe est à prendre dans une perspective personnaliste, c’est le sens du projet des Fondateurs, cela veut dire que la personne doit être au cœur du projet européen.
C’est à cette perspective d’un contrat social européen que le CECI, observatoire et laboratoire d’idées, vous invite.

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